Dans la région rurale du Limpopo où Lydia Masiphepheto est parent d’élève, plus d’une école sur trois n’a pas de toilettes.
« Les enfants doivent aller dans le bush pour se soulager et parfois il y a des serpents ou plein de choses dangereuses », déplore-t-elle.
Charles Malebane est lui aussi du Limpopo. Il a étudié dans la même école que Michael Komape, un enfant de 5 ans, décédé en chutant dans une fosse septique.
« Depuis le rapport de la présidence et leur promesse de construire des nouvelles toilettes dans les trois mois, rien n’a changé dans le Limpopo. Pire, le nombre de toilettes endommagées augmente », s’insurge-t-il.
Ce retard du gouvernement attise les critiques de l’ONG Section27.
« Ils ont répondu en disant qu’ils pourront réparer tous les toilettes d’ici 2027. Pour nous, ce n’est pas raisonnable. D’autres enfants peuvent mourir, d'ici là. On se demande s’il y a une vraie volonté politique pour construire ces toilettes », alerte, à son tour, Faranaaz Veriava, la directrice en charge de l’Education.
L’ONG s’est même dite prête à aller jusqu’à la Cour constitutionnelle pour forcer l’État à réagir.