Le ministre Le Drian n’était pas venu en Centrafrique depuis le départ de l’opération Sangaris en octobre 2016. Le ministre des Affaires étrangères effectue cette visite après l’annulation à deux reprises de la venue de Florence Parly, la ministre des Armées.
Ce voyage intervient alors que la Russie joue depuis plus d’un an un rôle grandissant en Centrafrique, notamment via son conseiller à la présidence Valérie Zakharov. Elle a obtenu la levée temporaire de l’embargo qui a permis une première livraison d’armes en janvier. La Russie participe aussi désormais à la formation de l’armée centrafricaine.
De plus, les négociations avec les groupes armés menées à Khartoum à l’initiative russe n’ont pas été appréciées de tous. Beaucoup d’acteurs sur le terrain dénoncent le manque de coordination et de transparence de l’action russe.
« C’est le retour de la France », commente une personnalité politique centrafricaine. Un sentiment partagé par beaucoup, bien que la France ne soit jamais vraiment partie. En 2017, elle a apporté des contributions à hauteur de 127 millions d’euros environ, soit l’équivalent d’un tiers du budget de l’Etat centrafricain.