Il aura fallu près de trois heures à la conférence des présidents pour tomber d'accord. Tout en dédramatisant, Serge Singhba Bengba, président du groupe parlementaire Trait d'union, revient sur la décision qui a été prise.
« Le débat général sur la motion de destitution du président aura bien lieu vendredi. Ce n'est pas la guerre ; ce n'est pas la fin du monde le président restera toujours député à l'Assemblée nationale même s'il est destitué. Ca dépend de comment nous prenons l'affaire. Il ne faudrait pas que l'émotion nous submerge et puis que finalement à partir de là nous puissions transmettre notre peur à la population », explique-t-il à RFI.
Du côté des soutiens du président de l'Assemblée nationale, on ne se démoralise pas. « Comme vous le savez, cette demande n'est pas motivée, dit Thierry Vackat, président de la Commission défense au Parlement. Il n'y a pas de pièce. Quand vous accusez, en droit, on parle de l'administration des preuves. Il n'y aucune preuve. Ca ce sont des accusations infondées et farfelues. Comme vous le savez si on veut noyer ou on veut tuer son chien on dira qu'il a la rage. C'est ce qu'il se passe. La justice est saisie nous croyons en la justice de ce pays et les juges diront le droit. Le président de l'Assemblée nationale est très prêt serein et confiant. »
Ce dernier, devant la conférence des présidents, a énuméré les raisons pour lesquelles il estime la pétition irrecevable. Parmi elles, « le caractère incertain des signatures » qui accompagnent le document. Un référé a été déposé pour faux et usage de faux.