Avec notre correspondante à New York,Marie Bourreau
Le texte, porté par l’Ethiopie et la Suède, mais parrainé par l’ensemble des membres du Conseil de sécurité, s’inquiète de l’entrave posée aux personnels soignants pour venir en aide aux populations. C’est le cas, par exemple, dans la région de Béni dans l’est des Kivu, où des opérations sanitaires ont dû être stoppées faute de conditions de sécurité suffisantes selon l’ambassadeur éthiopien.
Les diplomates demandent donc à tous les groupes armés rebelles, et en particulier les forces alliées démocratiques (ADF) de cesser leurs activités hostiles pour permettre la livraison rapide et sans entrave d’aide. Les hôpitaux et les personnels soignants doivent être protégés. L’ONU craint que faute de soins, l’épidémie s’étende à d’autres pays de la région tels que le Burundi, le Rwanda, l’Ouganda ou encore le Soudan du Sud.
Reste à savoir quel sera l’impact d’un tel texte sur des groupes armés sur lesquels l’ONU ou le gouvernement congolais ont peu d’influence, et dans une région dont les casques bleus ont commencé à se retirer au profit des centres urbains dans la perspective des élections de décembre prochain.