La tendance à la hausse se confirme. Mais cette fois ce sont les violations des droits de l’homme attribuées aux groupes armés qui augmentent : + 43% par rapport au mois d’août.
Dans le même temps, celles attribuées aux agents de l’Etat ont baissé de 22%, mais représentent toujours plus de la moitié du total des violations enregistrées (52%) avec par exemple, en septembre, l’exécution extrajudiciaire de 25 personnes, dont une femme.
Les provinces les plus affectées, tous auteurs confondus, sont celles où se déroulent des conflits. Le Nord-Kivu, en tête, concentre 42% des atteintes aux droits de l’homme, suivi du Sud-Kivu et l’Ituri. Une augmentation à noter également en septembre dans le Tanganyika, en lien avec le conflit entre pygmées et bantou.
Pour ce qui est des libertés démocratiques et du climat pré-électoral. L’ONU constate une amélioration en septembre, mais parle d’un respect de la liberté de manifester « à géométrie variable, au gré des affinités politiques ». Autrement dit, « moins de manifestations réprimées violemment » dans l’ensemble explique Adbul Aziz Thioye, le directeur du bureau conjoint de l’ONU, « mais dans certains provinces comme le Haut-Katanga par exemple, des « autorités » qui « continuent de faire du zèle », et « exercent des pressions énormes sur les manifestants », « à l’encontre des engagements pris par le gouvernement ».