Coucher du soleil au quartier Akébé Ndjougou, dans le 4e arrondissement : Alexandre Barro Chambrier, ancien cadre de la Banque mondiale et ancien ministre du Pétrole devenu l'une des grandes figures de l'opposition, arpente, en t-shirt à son effigie, les petits couloirs de ce vaste bidonville.
« Proximité, proximité »
Son staff de campagne est excité: « Nous sommes dans le corps à corps. Proximité, proximité. Celui qui veut faire son ouïe fait son bruit ». Député sortant, le président du Rassemblement héritage et modernité (RHM) est quasiment dans un territoire conquis, à en croire les populations.
« Il a fait des grandes choses dans ce quartier, comme nous mettre des bancs publics, les pavés… », dit cette femme. « Il n’a jamais fait quelque chose pour un individu mais pour les individus », dit cet homme. « Chambrier a donné tout de sa vie dans le quatrième arrondissement. Pour la reconnaissance patriotique, il ne faut pas qu’on le batte », dit un autre électeur.
Campagne méticuleuse
En face, l'opposant affronte un candidat du parti au pouvoir. Sa campagne est méticuleuse. « Vous voyez comment je suis reçu, à bras ouverts, comment je rentre dans toutes les maisons. Mes chances sont intactes », affirme-t-il. Vendredi soir, Alexandre Barro Chambrier et son adversaire, Mike Sévérin Ndong Ekomie, se sont croisés sur le terrain. Le clash a été évité de justesse.