L’ambiance a été complètement terne à Libreville. Même les candidats du pouvoir n’ont pas fait des affiches arrogantes. Tous ont préféré mener une campagne de proximité au détriment des grands meetings. D’aucuns ont affirmé que c’est un effet de la crise économique qui secoue le pays.
La majorité présidentielle et l’opposition partent en rangs dispersés. Tous espèrent resserrer les troupes lors du deuxième tour le 27 octobre prochain. L’opposition est surtout privée de l’onction de Jean Ping qui a appelé au boycott. Il estime que ces élections vont légitimer le pouvoir d’Ali Bongo qui avait volé sa victoire en 2016.
Autre particularité, Frédéric Massavala Maboumba, proche de Jean Ping en prison depuis juin 2017, rentre dans l’histoire. Il deviendra le premier prisonnier gabonais candidat aux élections législatives et locales.
De son côté, le président Ali Bongo ne s’est pas directement impliqué dans la campagne. Il a cependant effectué plusieurs descentes sur le terrain parlant longuement à la chefferie locale.