Cette rencontre avait un seul objectif: proposer des solutions pour barrer la route aux terroristes qui veulent s'établir dans la zone forestière commune aux quatre pays. « Si on se réunit, c'est pour passer à une phase active de lutte contre le fléau, la menace qui est déjà réelle dans la zone », nous explique Alpha Barry, ministre burkinabè des Affaires étrangères.
Pour le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo, le contrôle de cette zone frontalière demeure un enjeu capital pour leur sécurité, mais aussi leurs économies, selon Sacca Lafia, le ministre béninois de l'Intérieur. « Leur présence a des conséquences économiques graves: on veut non seulement sécuriser les populations mais aussi l'économie ! »
Dans les semaines à venir, des opérations conjointes pourraient se dérouler de part et d'autre des différentes frontières, car le temps presse, selon Kalla Ankourao, le chef de la diplomatie nigérienne. « L'essentiel est de nous prémunir de ce danger et d'empêcher ces terroristes de s'inscruster et de devenir plus difficiles à déloger... S'ils arrivent à le faire, ce sera beaucoup plus coûteux, nous le savons ! »
Apres la réunion des politiques, les spécialistes de la défense et de la sécurité se rencontreront pour la planification des différentes opérations.