La capitale Bissau a tourné au ralenti. Les grandes artères étaient désertes, seuls les véhicules privés roulaient sur des routes totalement vides. Plusieurs écoles ont demandé à leurs élèves de rester à la maison et dans beaucoup de services de l’administration publique les fonctionnaires n’ont pas été au travail.
« Il y a trop d’agents de police sur la route, presque à chaque coin de rue. C'est insupportable pour les transporteurs. Cette grève c’est pour faire souffrir la population. Comment allons-nous supporter une grève de trois jours ? Il faut que les partis acceptent de négocier ». « Une journée de grève c’est déjà difficile. S’ils prolongent, cela sera très dur pour moi. Je suis une paysanne qui veut retourner dans son village. Voilà, je suis coincée à Bissau », expliquent des habitants.
Les grévistes dénoncent les nombreux rackets de policiers, des taxes élevées payées sans justification, les mauvais états des routes et la corruption rampante dans les services chargés de réguler la circulation routière.
Le directeur général du service des Transports terrestres reste optimiste que les négociations en cours aboutiront certainement à la suspension de la grève : « Nous sommes en négociation, c’est fort probable que nous réussissions à faire lever la grève ».
Un conseil des ministres extraordinaire s’est réuni à deux reprises pour analyser la situation et apporter une solution définitive à la crise dans le transport.