Ils avaient choisi la place du rond-point Huileries, en pleine cité de Kinshasa, pour sensibiliser la population de la capitale au calvaire que vit la population de Beni, à plus de 2 000 kilomètres. Les jeunes de l'Engagement citoyen pour le changement (Eccha) ont été dispersés brutalement par la police, trente minutes après le début de leur manifestation. Vingt-huit d'entre eux ont été interpellés et détenus pendant quelques heures au camp Lufungula, avant d'être relâchés.
« Loin de nous décourager, nous entendons poursuivre nos actions de compassion et de solidarité en faveur de la population meurtrie de Beni, jusqu'à l'amélioration de la situation sécuritaire dans cette partie du pays », a déclaré Ben, le coordonnateur du mouvement. Il faut dire que hier même sur place à Beni, après avoir négocié avec le chef d'état-major de l'armée, la société civile a décidé de suspendre les journées ville morte décrétées au lendemain de la dernière attaque menée par des supposés rebelles ougandais dans cette ville...
Mais cette suspension pourra être levée à tout moment si la situation sécuritaire ne s'améliore pas. Il est surtout ici question de faciliter les activités de l'équipe de riposte contre l'épidémie d'Ebola et la reprise des cours dans les écoles.