Financements de campagne occultes, éducation électorale négligée ou encore charte de bonne conduite non signée par les candidats à la présidentielle, les craintes de l'Observatoire de la vie publique à Madagascar sont nombreuses.
« Certaines inquiétudes »
Sahondra Rabenarivo, juriste et membre de ce collectif, interpelle la Commission électorale nationale indépendante. « Nous avons certaines inquiétudes par rapport à la force institutionnelle de la Céni. Il manque de la communication claire et qui se répète et qui s'adresse aux électeurs plutôt qu'aux bailleurs de fonds, par rapport au processus électoral, par rapport à la distribution des cartes d'électeurs, aux modalités d'observation, le nombre de bureaux de vote, leur localisation. »
Des citoyens déjà peu disposés à se déplacer dans les bureaux de vote, rappelle la juriste. « En 2013, le nombre de votants par rapport aux inscrits était de 35%. Nous pensons que c'est une tendance dangereuse et nous avons peur que la fraude électorale, le bourrage des urnes, ait lieu si les gens ne participent pas aux élections. Donc c'est un appel fort aux citoyens de venir participer aux élections de 2018. »
Programme détaillé
A dix jours du début de la campagne électorale, le SeFaFi appelle aussi les 36 candidats à l'élection présidentielle à présenter un programme détaillé et accessible pour faciliter le choix des électeurs.