Même si ce sont les soldats issus du groupement des unités spéciales, dont il était le commandant, qui ont arrêté les autorités de la transition, le capitaine Abdoulaye Dao nie toute implication dans l'opération.
Après plusieurs réunions de médiation pour la libération des autorités, le chef de corps du régiment l'informe qu'il y a un communiqué à publier. « Le général Diendéré a dit que c'était une déclaration de toute la hiérarchie militaire », précise-t-il devant le tribunal. « Avez-vous lu le contenu du communiqué ? », demande le procureur militaire. « Non, je n'ai pas lu le document. J'étais juste chargé de le transmettre », souligne le capitaine.
Citant certains témoins, le procureur affirme que le capitaine Dao aurait participé à la correction du communiqué. « Je n'ai corrigé aucun discours du général Diendéré », rejette l'ex-chef de la sécurité de Blaise Compaoré. Il affirme que c'est à la diffusion d'un deuxième communiqué qu'il s'est aperçu qu'il s'agissait d'un coup d'Etat.
« J’étais surpris qu'on désigne le général Gilbert Diendéré à la tête du CND, car, poursuit-il, rien ne présageait que c'était un coup d'Etat. »
Des affirmations remises en cause par le parquet militaire, qui estime que le capitaine Abdoulaye Dao aurait soutenu le coup d'Etat.