Devant le tribunal, le capitaine Oussène Zoumbri a cherché à minimiser son rôle dans le coup d'Etat de septembre 2015 et même à se présenter comme l'un de ceux qui ont fait rentrer les mutins au camp. «Si on n'avait pas pas vite pris les choses en main, dit-il, c'était la catastrophe !»
Oussène Zoumbri a également soutenu qu'il n'avait pas perçu qu'il s'agissait d'un coup d'Etat. « C'est dans le bureau du chef de corps que j'ai vu la copie de la proclamation du conseil national pour la démocratie », soutient-il. Et il ajoute avoir aperçu également plusieurs personnalités civiles sur place.
Face aux questions persistantes du parquet, à savoir qui étaient les auteurs et commanditaires du coup d'Etat, l'officier explique que le coup était l'oeuvre de soldats incontrôlés. « Tous nos chefs militaires savaient qui étaient ces brebis galeuses, mais personne n'a pris ses responsabilités en son temps », martèle-t-il.
Alors le procureur revient à la charge. « Est-ce le général Dienderé qui protégeait ces éléments incontrôlés que vous appelez 'brebis galeuses' ? » « Je ne sais vraiment pas, mais j'avais attiré l'attention de mon supérieur sur leurs agissements », répond- il.
Le capitaine Oussene Zoumbri affirme avoir fait l'objet de menaces par certains soldats pendant le coup d'Etat et le démantèlement du régiment.
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