Après sa rencontre à Libreville avec le président gabonais Ali Bongo, à la tête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), Moussa Faki a effectué une journée marathon en RCA, mardi. Il a rencontré le président de l'Assemblée, le Forum des ambassadeurs et le groupe G5+ (France, Etats-Unis, Union africaine, CEEAC, Minusca, Union européenne, Banque mondiale).
Le président de la Commission s'est entretenu avec le président Faustin-Archange Touadéra pendant plus d'une heure, et s'est dit satisfait de cet entretien, qui a porté sur la sécurité et la paix dans le pays, a-t-il précisé. De grandes attentes entourent l'Union africaine en République centrafricaine. L'UA est à l'initiative des négociations entre les groupes armés et le gouvernement de RCA.
La question de l'amnistie au centre des préoccupations des groupes armés
Fin août, une réunion à Bouar a permis la signature d'un document commun des revendications des groupes armés qui a été remis aux autorités centrafricaines. Des revendications prédominées par la question de l'amnistie, jusqu'à présent refusée par le gouvernement. La rencontre à Bouar avait été quelque peu parasitée par un rendez-vous parallèle organisé à Khartoum par la Russie. Une pression supplémentaire sur l'Union africaine qui est critiquée pour la lenteur de son processus.
Moussa Faki a assuré que « l'initiative africaine en cours est très avancée ». Et d'ajouter : « Le travail qui s'est fait portera je l'espère très bientôt ses fruits. » Pour le président de la Commission de l'Union africaine, cette « crise n'a que trop duré ». Aujourd'hui, la Centrafrique est dans l'attente d'une date pour l'ouverture des discussions entre le gouvernement et les groupes armés.