Cette année aucun parti n'a boycotté le scrutin. C'est donc une assemblée plus colorée que la précédente qui se dessine avec déjà une trentaine d'opposants élus dont la moitié appartiennent au parti islamiste Tawassoul.
L'UPR se félicite de son succès et de la participation de l'opposition
Le parti au pouvoir, l'UPR est safisfait du score de 67 sièges (sur 157), remportés dès le premier tour comme en témoigne son coordinateur, membre du conseil national, Mokhtar ould Dahi. « On peut dire même que nos objectifs ont été atteints, puisque notre objectif c’était d’assurer l’UPR seul, plus de 50 %». Le parti et ses alliés sont également en ballottage favorable dans toutes les
circonscriptions qui restent à pourvoir. Et Mokhtar ould Dahi se félicite aussi de la représentation de l'opposition dans les futures instances. « Et l’opposition aussi, sera là, l’opposition de tous les Mauritaniens. Et là c’est un point aussi positif, puisque toute l’opposition mauritanienne, tous les partis politiques mauritaniens sont représentés », y compris «l’opposition radicale et l’opposition boycottiste» qui a participé au scrutin. « L’Assemblée nationale prochaine va être l’expression du paysage politique national en général… Alliés politiques, opposition radicale, opposition dialoguiste… Et ce sera vraiment une vraie Assemblée nationale dont nous aurons vraiment une majorité aisée ».
L'opposition Tawassoul mobilise pour le second tour
Du côté de l'opposition justement, on dénonce une «mascarade électorale». A l'issue du premier tour des législatives, les islamistes de Tawassoul ont remporté 14 sur les 31 sièges revenus à l'opposition radicale. Une avance qui pouvait étre plus importante s'il n'y avait de pas de fraudes massives et la mainmise du pouvoir sur la Céni, selon Jemil ould Mansour, candidat à la présidence du conseil régional de Nouakchott. « Dans des conditions où le parti UPR utilise les moyens de l’Etat, la force de l’Etat, la crédibilité de l’Etat et le chef de l’Etat, et dans des conditions où il y a une commission électorale indépendante qui a été créée par une seule partie, dans des conditions où on a pris la décision de participer tardivement, nous croyons que ce score est honorable».
Aussi la bataille du deuxième tour sera une bataille décisive, nous expliqueJemil ould Mansour. « Les partis de l’opposition – et je les remercie ici – ont pris la décision de soutenir les listes de tout parti d’opposition qui va en ballotage avec le parti au pouvoir ». En l’occurrence le parti Tawassoul puisque c'est lui qui sera le plus souvent opposé au parti UPR selon Jemil Mansour. «Nous allons travailler pour arracher» ces victoires parce que «Il faut arracher ces postes au niveau de la députation, au niveau des communes. Et nous allons arracher dans le deuxième tour encore plusieurs postes et plusieurs communes ».
Les personnalités déjà élues
Parmi les personnalités dont l'élection est déjà actée, on peut citer Mohamed ould Maouloud un des dirigeants de la coalition du FNDU, l'ancien Premier ministre Yahya ould Ahmed EL Waqf, ou encore Biram Dah Abeid, le militant anti-esclavagiste qui fait son entrée à l'assemblée sans avoir pu faire campagne puisqu'il est en prison depuis près d'un mois suite à une plainte déposée contre lui.
Dans le camp de l'opposition dite modérée, sont notamment élus les leaders Messaoud ould Boulkheir et Boydiel ould Houmeid.
Le parti au pouvoir remporte la grande majorité des sièges de l'assemblée attribués au premier tour. Mais certains de ses candidats sont encore en ballotage. C'est le cas du maire de la grande ville minière Zouerate, Cheikh ould Baya.
D'autres figures politiques elles n'auront pas la chance d'aller au second tour. on peut citer le coordonnateur de la majorité présidentielle Ethmane cheikh Aboul Maali, la chanteuse Malouma Mint Meïdah, l'ancien putschiste et député Saleh ould Hannena. Est également éliminée, Malouma Mint Bilal, une des vedettes du Parlement sortant dont les interventions avaient animé les débats de la précédente législature.