En République démocratique du Congo (RDC), la Commission électorale (Céni) affirme qu'elle publie les listes provisoires de votants pour mettre fin aux débats sur les présumés électeurs fictifs.
« Celui qui voit qu'un tel est étranger doit le dire dans les temps, celui qui voit qu'un tel n'est pas électeur de sa (circonscription) doit le dire dans les temps, déclare Norbert Basengezi, vice-président de la Céni. L'OIF [Organisation internationale de la Francophonie] et la Cenco [Conférence épiscopale congolaise] nous l'avaient demandé mais nous avons dit : chaque chose en son temps ».
Liste d'exclus
La Céni rappelle que la présence des électeurs dont les empreintes digitales sont illisibles dans le fichier électoral est autorisée par l’article 22 des mesures d’application de la loi sur l’identification et l’enrôlement des électeurs.
Cependant, pour plus de transparence, elle va également procéder à la publication d'une deuxième liste, qui comporte le nom des électeurs exclus du contingent électoral.
« Nous allons mettre fin à ces débats sur les 16,23% d'électeurs sans empreinte digitale et nous allons afficher la même liste des doublons que nous avons donnée au procureur général de la République et qui ne viennent pas voter », poursuit Norbert Basengezi.
Au cours de cette même conférence de presse, Norbert Basengezi a également annoncé que 70 000 machines à voter avaient déjà été produites. Cette technologie décriée par l’opposition et une grande partie de la société civile sera, dit-il, utilisée pour les élections de cette année et de 2023.