Présidentielle à Madagascar: premier meeting de Marc Ravalomanana

Au stade Mahamasina d’Antananarivo, Marc Ravalomanana a tenu son premier meeting en tant que candidat officiel à l’élection présidentielle du 7 novembre. Il célébrait aussi les 15 ans d’existence de son parti TIM, en présence de ses députés. Un retour en force pour l’ex-chef de l’Etat (2002-2009) qui a été interdit d’élection en 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise.

Le stade est quasiment rempli : près de 25 000 personnes sont venues acclamer Marc Ravalomanana. Sur la grande scène, concert, chorale religieuse et, partout dans les gradins, des petits drapeaux malgaches avec en plus, un liseré jaune, la couleur du TIM, son parti. L’ex-président a appris ce matin même son ordre d’apparition sur le bulletin unique : il sera 25e.

« Rien n’arrive par hasard, Dieu sait ce qu’il fait. Il ne nous a pas mis ni devant ni derrière, mais juste le 25, sa date de naissance. On va reconquérir ce pays grâce à ce numéro. Madagascar a besoin d’un sauveur et d’être sauvé. On doit travailler ensemble pour y arriver dans le calme et la discipline comme aujourd’hui », s’enflamme le candidat à la présidentielle.

Entre petits tacles à l’endroit de ses deux principaux challengers, Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina et références christiques, Marc Ravalomanana a donné sa vision pour l’avenir du pays, sans dévoiler son programme précis, puisque la période officielle de campagne n’a pas encore commencé.

Sa priorité ? Reconstruire les routes. Il déplore que « toutes les infrastructures [soient] complètement détruites » et dénonce « sept ans sans entretien » des routes, ponts et digues.

Après avoir été forcé à la démission par l’armée en 2009 et interdit d’élection en 2013, la présidentielle de 2018 sonne comme une revanche pour « Dada » (« Papa »), ainsi que le surnomment ses partisans.

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