Le gouvernement n'écartera « personne de l'élection présidentielle ». C'est la promesse de Christian Ntsay ce jeudi devant l'Assemblée nationale. Un scrutin qui « sera difficile à organiser tant que la paix sociale n'est pas de retour », a-t-il précisé, annonçant la mise en place d'un « nouveau dialogue social ».
Enseignants, employés des douanes ou encore des impôts sont en grève depuis plusieurs semaines, et sur la place du 13-Mai, certains députés de l'opposition et manifestants continuent de se rassembler. L'autre priorité du Premier ministre est la restauration de la sécurité, notamment dans les zones rurales touchées par les vols de zébus.
Faible marge de manoeuvre
La lutte contre la corruption et l'amélioration du climat des affaires sont aussi au coeur de la politique de Christian Ntsay. Un programme ambitieux pour les quelques mois d'existence de son gouvernement, l'élection présidentielle devant se dérouler avant la fin de cette année.
« Un plan politique trop flou », réagit Mamy Rabenirina, député du TIM parti de Marc Ravalomanana. « Je m'attendais à un vrai plan de travail puisqu'il n'est là que pour quelques mois. J'ai eu l'impression d'assister à une dissertation », indique-t-il.
Un programme accueilli positivement en revanche par le MAPAR d'Andry Rajoelina et le parti au pouvoir. Pour Freddy Mahazoasy, député de la majorité présidentielle « c'est une politique réaliste, (...) mais il faut que tout le monde se mette au travail », précise-t-il.