La formation d'un nouveau gouvernement laissait espérer que l'échéance soit enfin dévoilée, mais avec ce problème financier, le flou autour de la date du scrutin risque de persister. La loi de finances a prévu une enveloppe de 40 milliards d'ariary pour l'organisation de l'élection. C’est insuffisant. Hery Rakotomanana, président de la Céni, confirme qu'il manque environ 17 milliards d'ariary.
La raison de ce manque s’explique par l'adoption de nouvelles lois électorales qui génère des dépenses supplémentaires en matière d'organisation du scrutin. Il faut, entre autres, mettre en place 5 000 nouveaux bureaux de vote.
L'élection présidentielle pourra-t-elle avoir lieu dans les temps ? Fin mai, la Haute Cour constitutionnelle avait exigé qu'elle se déroule pendant la saison sèche. Elle doit donc avoir lieu avant la fin du mois de novembre.
« La Céni a déjà proposé une date de scrutin au gouvernement. C'est à lui de trancher maintenant », a ajouté Hery Rakotomanana.
Reste à trouver l'argent. La Céni dispose de deux types de financement pour organiser cette élection à savoir de l'Etat malgache et des bailleurs de fonds. Une réunion avec ces derniers est « prévue vendredi », indique le président de la Céni.
Le ministère des Finances, lui, précise que des discussions ont eu lieu le week-end dernier pour trouver une solution. Il y aura bien un nouvel apport de l'Etat malgache, mais son montant qui doit être inscrit dans la loi de finances rectificatives n'est pas encore connu.