Au Nigeria, l'armée a libéré ce week-end 24 enfants qui se trouvaient dans une caserne militaire. Ils ont été pris en charge par l'Unicef, l'agence des Nations Unies consacrée à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants à travers le monde.
Ces enfants sont soupçonnés d'avoir été en lien avec Boko Haram. Le groupe extrémiste a capturé des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants durant ses neuf années d'insurrection. Beaucoup d'entre eux ont été radicalisés au contact du groupe.
En 2016, l'organisation de défense des droits humains Amnesty International a alerté sur le fait que certains de ces enfants étaient morts en détention militaire après avoir été récupérés par les militaires nigérians. Depuis, l'armée remet périodiquement ces enfants à l'Unicef qui tente ensuite de les réunir avec leurs familles.
Réticence des familles
Milem Kidene est agent de protection de l'enfance au sein de l'organisation onusienne. Selon elle, le plus grand défi consiste à convaincre les familles d'accepter à nouveau leurs enfants après une longue période de séparation.
« Souvent, certaines familles se trouvent dans des endroits très isolés, difficiles d'accès, explique-t-elle. Dans d'autres cas, les familles ont été déplacées. Ce qui nous oblige à utiliser le réseau communautaire de protection de l'enfance. »
« Lorsque nous identifions les familles, nous devons également nous assurer qu'elles soient bien préparées à recevoir ces enfants, poursuit Milem Kidene. Cela prend généralement quelque temps. Certains membres de la famille sont plus ouverts que d'autres et ils attendent avec impatience la réunion. D'autres se montrent un peu plus réticents. Ils s'inquiètent de ce qui a pu arriver à ces enfants depuis leur départ. »