Dans son discours, Ali Bongo a consacré une bonne partie de son message aux mesures d'austérité à l'origine d'une grogne syndicale dans le pays. Le président gabonais semble ne pas être impressionné par la mobilisation des syndicats et les critiques de ses adversaires contre ces mesures imposées depuis juin dernier pour réduire le train de vie de l'Etat. Au contraire.
« Nous ne pouvons pas continuer à dépenser plus que ce que nous gagnons. Nous ne pouvons pas laisser la masse salariale de l’Etat sans cesse augmenter, a lancé le président gabonais. Certains de mes détracteurs m’ont accusé de folie. Folie d’engager ces réformes à quelques mois d’un scrutin électoral. Ils ne sont pas le chef de l’Etat et ils n’assument pas les responsabilités. Et je suis prêt pour cela à endosser la responsabilité de réformes parfois impopulaires, mais que j’estime nécessaires à notre bien collectif ».
Les syndicats refusent la réduction des salaires, le gel des recrutements et des concours professionnels, le pointage des horaires d'arrivée et de sortie du travail.
Ali Bongo a rappelé que la présidence de la République et le gouvernement ont été les premiers à faire des sacrifices. Ils se sont séparés de 30 à 40% des effectifs de leurs cabinets et ont supprimé certains avantages.