Le Conseil de commandement militaire pour le salut de la république (CCSMR) est le mouvement de rébellion tchadienne le mieux armé. Il revendique le plus grand nombre de rebelles, comparé aux autres mouvements.
Dans ses rangs, on y trouve d’anciens rebelles, comme ceux qui étaient au Darfour, au Soudan, dans les années 2 000, mais il intègre aussi et systématiquement des rebelles fraîchement arrivés en Libye ou encore des déserteurs de l'armée tchadienne. Ses membres sont de différentes ethnies. Les Goran sont, par exemple, les plus nombreux, mais il y a aussi des Zaghawa, des Arabes et des Ouaddaï.
En octobre 2017, trois chefs du CCSMR ont été arrêtés au Niger, avant d'être extradés à N'Djamena. Parmi eux figure le secrétaire général Mahamat Hassan Boulmaye. Cette arrestation fait suite à l'attaque d'avril 2017 qui a coûté la vie à 12 soldats tchadiens, sur le territoire tchadien, et qui a été revendiquée par le mouvement rebelle.
Le CCSMR a également été impliqué, à plusieurs reprises, dans la crise libyenne. Ses membres ont été des mercenaires, surtout pour les groupes islamistes- et parfois jihadistes - dirigés par la ville de Misrata.
Concernant les sources de financement de ces rebelles, elles proviennent de trafic, mais aussi du Qatar, accusé de financer des factions de la rébellion tchadienne.