Une recomposition politique semble être menée à pas de géants par le gouvernement fédéral et son populaire et jeune Premier ministre, Abiy Ahmed, en région Somali. Il a invité de nombreux opposants et mouvements rebelles basés à l'étranger à « rentrer à la maison ».
Parmi eux, le Front national de libération de l'Ogaden. Le parlement l'a enlevé de la liste des organisations terroristes fin juin. L'ONLF a pris son temps, mais vient de répondre à cette main tendue en annonçant un cessez-le-feu unilatéral, ce dimanche.
Vers une transformation de l'ONLF ?
Selon un militant somali qui a quitté l'organisation il y a quelques mois, l'ONLF n'avait pas le choix : il lui fallait s'adapter. Les réalistes du mouvement admettent que l'heure n'est plus à la lutte armée. Car, dans le même temps, l'un des ennemis de l'ONLF, le président de la région Somali a démissionné la semaine dernière.
Selon nos informations, un gouvernement de transition devrait être mis en place. Un gouvernement qui intégrerait pour la première fois diverses composantes de la société somali d'Ethiopie.
L'équipe régionale sera chargée de préparer les élections générales de 2020, une marche que l'ONLF ne peut rater. Il doit pour cela se transformer en parti politique, comme va le faire son ancien allié, le Front de libération oromo. Se transformer, donc, et tenter sa chance - peut-être - dans la nouvelle Ethiopie, version Abiy.