L'Oromo Liberation Front avait déclaré un cessez-le-feu temporaire unilatéral mi-juillet. C'était quelques jours après la rencontre entre le Premier ministre Abiy Ahmed et le chef du mouvement Dawd Ibsa à Asmara.
Selon un observateur, l'organisation armée était affaiblie. En 2014, Amnesty International évoquait « quelques milliers » de combattants. Certains sont en Ethiopie, dans l'ouest et le sud notamment. D'autres sont à l'étranger, en Erythrée et au Kenya notamment.
« Faire la paix avec l'OLF c'est amener la paix dans tout le pays et dans la Corne de l'Afrique », affirme le porte-parole de la région Oromiyaa, Negeri Lencho.
L'accord signé met définitivement fin aux hostilités et autorise l'OLF à mener des activités politiques pacifiques en Ethiopie. Comment abandonne-t-on plus de quarante ans de lutte armée ? La question d'un rapprochement avec d'autres mouvements politiques se proclamant « oromo » est posée.
Il reste quelques points à négocier, à commencer par la démobilisation des combattants. Selon Negeri Lencho, il pourrait être question d'une intégration dans l'armée fédérale ou dans la police régionale.