Les Comoriens sont favorables au changement de Constitution à 92,34%. Cela ne modifie que très sensiblement les résultats initiaux proclamés par la Céni. Le taux de participation définitif de 62,71% est très discuté puisqu’il « n’a pas de sens » selon les observateurs de l’EASF (Eastern Africa Standby Force), la force en attente de la région Afrique de l’Est.
Présents lors du référendum, ils n’avaient constaté qu’une très faible affluence dans les bureaux de vote. L’opposition crie également à la « mascarade » mais trois de ses cadres sont mis en cause dans l’agression sanglante d’un militaire le jour du scrutin. Ils ont été entendus lundi à huis clos, au tribunal de Moroni.
Une journaliste a aussi été publiquement indexée par les autorités pour être « arrivée trop rapidement » sur le lieu de l’agression, ce qui contribue au climat délétère général.
Néanmoins, les résultats ont été entérinés par la Cour suprême, en présence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite. Seul membre du corps diplomatique accrédité aux Comores à avoir été invité à assister à la proclamation des résultats, il représente le seul pays ami des Comores à soutenir ouvertement le président Azali Assoumani dans ce processus.