« C'est une question de gestion. Si le gouvernement dit à la Cour constitutionnelle, "le fonctionnement aura un budget de telle hauteur", c'est le gouvernement qui détermine les coûts. Il y a des endroits où on peut faire des économies : les voyages qui coûtent excessivement cher, 100 000 à 120 000 € par voyage d'un chef d'Etat... Pourquoi est-ce qu'un chef d'Etat peut aller à toutes les réunions internationales si on a des vice-présidents ? La loi organique, qui parlait de la gestion de ces vice-présidents, avait prévu certains domaines de compétences partagées entre le président et les vice-présidents, qu'on appelle des domaines de co-signatures. Les institutions sont faites pour qu'il y ait ce système de pouvoir et de contre-pouvoir. Mais, en l'occurrence, c'est le président de la République qui a désigné et qui désigne tous les membres de la Cour suprême. Alors pourquoi ils n'écouteraient pas les ordres du président de la République ? Le président brandit toutes les armes pour dire "je n'ai pas à partager mon pouvoir". Ces disparitions appellent à une instabilité permanente ».
■ Me Saïd Larifou, porte-parole de la mouvance présidentielle, dénonce pour sa part des termes décalés et rappelle que ce reférundum visait à répondre aux préoccupations des Comoriens, telles qu'exprimées lors des Assises en début d'année.