Avec la mort de leurs enfants, les familles des victimes affirment avoir vécu un deuxième drame à Mpila, quartier où se situe le commissariat de Chacona où les treize jeunes garçons ont trouvé la mort dans des circonstances non encore élucidées à ce jour.
Elles parlent de deuxième drame en faisant allusion aux explosions d’un dépôt de munitions et d’armes de l’armée en 2012 : ces explosions avaient fait près de 300 morts, toujours à Mpila.
Les victimes des explosions avaient été indemnisées ; nos enfants morts dans un commissariat de police doivent l’être aussi parce qu’un commissariat n’appartient pas à un particulier, mais à l’Etat, soutiennent les familles.
L’Etat doit impérativement réparer le préjudice subi, murmurent ces mêmes familles qui ont été reçues vendredi 3 août par le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou qui leur a clairement indiqué que le gouvernement prendrait en charge les frais d’inhumation des victimes du commissariat de Chacona. Supporter les frais d’inhumation ne suffit pas : il nous faut une indemnisation propre, répètent les familles.
C’est en principe cette semaine que chaque famille va enterrer son ou ses morts selon un programme qui lui convient.