Cette nouvelle, il « l’attendait impatiemment », assure l’un des proches du pasteur Ntumi à ses côtés ce dimanche lorsque le courrier annonçant la levée de son mandat d’arrêt lui a été remis en personne. Cette question ne figurait pas explicitement dans l’accord de cessez-le-feu de décembre dernier, mais de source proche des négociations, le principe de la levée de ce mandat avait été acté au cours des négociations qui l’ont précédé.
Les mois passant sans que cette promesse ne soit concrétisée commençaient à en inquiéter plus d’un. Certes la libération, fin juin, d’environ 80 proches du pasteur Ntumi, avait été perçue comme un signe d’apaisement. Mais la question du mandat d’arrêt est d’autant plus cruciale qu’elle conditionne le processus de désarmement des ex-combattants, car ces derniers en font un préalable.
Son annonce officielle pourrait donc constituer un important pas en avant. Tout en ouvrant la voie à d’autres défis : la réinsertion de ces ex-combattants. Et la question du devenir du pasteur Ntumi. Ce dernier réclame que son parti, le CNR, soit réhabilité et d’avoir un statut officiel, semblable celui qu’il avait obtenu en 2007, 4 ans après un précédent accord de cessez-le-feu : « Délégué général chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre ». Un poste qui lui confère alors un rang de ministre délégué, jusqu’à ce qu’il soit démis de ses fonctions en 2016 au début de la nouvelle guerre.