Principal enjeu de la réunion : le dispositif sécuritaire le long du parcours qu'empruntera Jean-Pierre Bemba à son arrivée à Kinshasa. Des représentants du ministère provincial de l'Intérieur, de l'Armée et de la police seront présents. La Monusco pourrait aussi être associée, même si elle dit pour le moment avoir opté pour la plus grande discrétion et ne prévoit pas de déploiement particulier ce jour-là.
Le MLC espérait au contraire une forte présence de la mission onusienne dans les rues de Kinshasa, comptant, explique Eve Bazaïba, la secrétaire générale du parti sur « son pouvoir de dissuasion ». De source policière, il pourrait être demandé au MLC que le cortège de Jean-Pierre Bemba ne circule pas à une allure trop lente. « Nous voulons éviter une paralysie totale de la ville », comme ce fut le cas par exemple lors du retour d'Etienne Tshisekedi en 2016, explique cette source.
Autre enjeu : la sécurisation du lieu de résidence de Jean-Pierre Bemba. Il est question qu'il loge au domicile de ses parents, en face du siège du PPRD et à 100 mètres de l'entrée de la présidence. Pour le moment le ministère de l'Intérieur n'a pas répondu à la demande du MLC d'y placer une garde permanente de 10 policiers pendant son séjour.
La Monusco, elle, qui a été sollicitée, estime que la protection du sénateur n'est pas dans son mandat. Quant au plan de vol exact de Jean-Pierre Bemba, dimanche soir, il était encore en train d'être finalisé et les autorisations officielles de survol et d'atterrissage pas encore délivrées.