Dans la nuit de mardi à mercredi, plusieurs véhicules pick-up abandonnés sont brûlés par des jeunes dans les rues de Tombouctou. Un peu avant l'incendie, des forces de sécurité en patrouille avaient arrêté conducteurs et passagers, jugeant les véhicules suspects.
Mercredi matin, la tension n'était pas descendue. « Harassées par l'augmentation des braquages, des enlèvements, des vols à Tombouctou, les différentes communautés ont manifesté », indique un membre des autorités intérimaires. Toute la ville est paralysée : les commerces, banques, administrations sont fermés. « Il y a eu quelques blessés légers. Des barricades ont été levées et des pneus brûlés », confirme une source sécuritaire.
La Minusma et les forces armées maliennes sont alors intervenues. « C'est la première fois que des tensions aussi vives opposent les communautés arabes et les communautés noires. Tout le monde vit ensemble à Tombouctou depuis des années », s'inquiète le maire.
Jeudi, les appels au calme ont commencé à être entendus. Les activités ont repris normalement vendredi.