Madagascar: l’ex-ministre de l'Education nationale claque la porte du parti présidentiel

A Madagascar, l'ex-ministre de l'Education nationale, Paul Rabary, qui était en poste jusqu'au dernier remaniement, quitte ses fonctions de secrétaire général adjoint du HVM. Cet ancien proche du président de la République, dont il a aussi été le conseiller spécial, a annoncé sa démission en début de semaine. Et ce mercredi, il a expliqué son choix dans une charge virulente contre l'équipe au pouvoir.

L’assistance s’attendait à une candidature à la présidentielle, elle a eu un règlement de comptes. Paul Rabary s’en est pris au parti HVM, le parti présidentiel, dont il a été l’un des premiers membres. Le 26 mai dernier, lors du meeting du HVM au Coliseum, il lui a été reproché de ne pas avoir assez incité ses employés du ministère de l’Education nationale à s’y rendre.

Il s’en est expliqué : « Les employés ne sont pas venus et je ne les ai pas forcés à venir là-bas, pas un seul. Il y en a qui sont venus, mais c’est une décision personnelle. On m’a blâmé pour ça. Ils m'ont dit : le ministère a recruté 40 000 employés alors pourquoi le Coliseum n’est pas rempli ? Je suis vraiment désolé, mais ce n’est pas mon rôle en tant que ministre de remplir le Coliseum ».

Pendant cette déclaration politique, Paul Rabary s’est aussi attaqué au mode de désignation des représentants du HVM, qui ne sont donc pas élus. Ce qui, selon lui, les rend illégitimes vis-à-vis de la population. Au fur et à mesure des désaccords, Paul rabary explique s’être trouvé dans une situation délicate au sein du parti.

« Je vais vous dire que les HVM ont tout fait pour m’enlever de ma place. Ils ont usé de tous les moyens et ils ont réussi. Toutes les conditions sont réunies pour que je puisse être conscient que mes idées ne convergent plus avec le HVM. Moi, j’ai fait une dépolitisation du ministère. Le HVM, lui, fait une politisation à outrance du ministère. »

Après plus de deux mois de contestation quasiment quotidienne dans les rues de la capitale, cette déclaration de l’ancien conseiller spécial du chef de l’Etat vient fragiliser un peu plus le parti au pouvoir.

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