Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le Soudan du Sud est donc frappé par un embargo sur les armes jusqu'au 31 mai 2019. D'ici là, les Etats membres ont le droit d'interdire ou de détruire toute cargaison d'armes interdites.
Le texte adopté sanctionne aussi deux individus appartenant aux deux camps : Malek Reuben Riak, ex-chef d'état-major adjoint, et Paul Malong Awan, ex-chef d'état-major devenu un des dirigeants de l'opposition.
Dans la version précédente, trois ministres, dont celui de l'Information et de la Défense, étaient visés. En les retirant de la liste des sanctionnés, le Conseil de sécurité a semblé vouloir épargner le gouvernement sud-soudanais qui a montré récemment des signaux plus positifs vers un processus de paix.
Cela explique le vote très divisé des diplomates. Car si les Etats membres sont conscients du niveau de violence inacceptable contre les civils dans le pays, ils ont aussi reconnu les avancées de ces dernières semaines.
L'Ethiopie, qui s'est montrée très active dans les négociations, a ainsi fait part de son inquiétude de voir les efforts de paix sapés par des sanctions qui arrivent à un moment charnière. Cette division ne va pas contribuer au processus de paix, a-t-elle dit, et donne l'impression que le Conseil de sécurité fait bande à part et n'a pas écouté l'appel de la région via l'Union africaine et l'IGAD de laisser une dernière chance au Soudan du Sud.