Le mandat du président sud-soudanais Salva Kiir et des autorités de transition en place depuis 2015 a été prolongé de trois ans à l’unanimité. Selon le gouvernement, il s’agit d’éviter un potentiel vide institutionnel puisque le mandat actuel devait expirer à la fin du mois prochain.
Mais cette loi interroge, moins de 15 jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre le pouvoir et le chef rebelle Riek Machar. La semaine dernière, les deux hommes ont même signé un accord de partage du pouvoir qui doit permettre à Machar de retrouver son poste de vice-président.
Ces avancées historiques seront-elles menacées par la prolongation du mandat de Salva Kiir ? C’est l’avis des rebelles. Un porte-parole de Riek Machar l’a même qualifiée d’illégale et inconstitutionnelle.
Même au sein du Parlement, certains y voient un signe de mauvaise volonté de la part des autorités, qui ne seraient pas encore prêtes à faire avancer la paix. Reste à savoir si les négociations entamées pourront se poursuivre en vue d’un accord pour mettre fin à la guerre civile qui fait rage depuis presque cinq ans.