Peinture, construction de stand, vérification de l'électricité et des lumières…Tout doit être prêt avant l'arrivée, ce mardi soir, du président Emmanuel Macron.
« Le Shrine n'a jamais reçu le président d’une grande puissance… une grande puissance s'il vous plait ! Le fait que le Shrine soit l’objet d’une telle reconnaissance par ce genre de personne est une bonne chose », se réjouit Yeni Kuti, la cogérante du Shrine.
Habituellement, le Shrine fonctionne du jeudi au dimanche, 24 heures sur 24 mais ce mardi 3 juillet 2018 restera, pour Femi Kuti, comme une date spéciale.
« Ce lieu a été un vrai champ de bataille. On a combattu contre le gouvernement nigérian, les gouverneurs. Encore aujourd’hui, l’image du Shrine, à l’extérieur, est celle d’un lieu pour les gangsters, les drogués. Le nom du Shrine est perçu comme un culte. Les gens ont peur de venir, ils le voient comme un tabou, à commencer par le président nigérian. Personne n'aurait pu imaginer que le président Macron puisse venir au Shrine ! », dit le fils ainé de Fela Kuti.
L'oeil brillant, Femi Kuti repense à son père car l'autoproclamé président noir fut jeté en prison et battu, à plusieurs reprises, à cause de la première version du Shrine.
« On a subi la perception négative des gouvernements au cours des années, également du temps de mon père. Ils ont toujours essayé de détruire tous nos efforts. C’est encore très douloureux de repenser à tout ça mais c’est cela notre combat. Stopper la violence gratuite policière et faire cesser le harcèlement ainsi que les excuses stupides données ici à propos des paroles de nos chansons », a-t-il ajouté.
Femi Kuti promet qu’il parlera notamment de politique africaine lorsqu'il accueillera, mardi soir, le chef de l’Etat français au Shrine.