Les opérations auront duré cinq jours. Cinq jours pour reprendre le contrôle, définitif selon les forces du maréchal Haftar, des terminaux de Ras Lanouf et Al Sedra, tous deux stratégiques dans l'acheminement du pétrole à l'étranger.
Mais la reconquête de Khalifa Haftar dépasse la simple action militaire de sécurisation. Jusqu'ici, les installations pétrolières étaient gérées par la Compagnie nationale de pétrole dépendante de Tripoli et du gouvernement d'union nationale.
En confiant désormais leur gestion et les revenus du pétrole à une compagnie qui dépend des autorités parallèles de l'est du pays, il va à l'encontre de ses promesses en faveur d'une unité nationale faites à Paris lors de la conférence sur la Libye à la fin du mois de mai dernier. D'après le chercheur Jalel Harchaoui, Khalifa Haftar fait un pas vers une possible scission du pays.
« Aucun pétrolier ne sera autorisé à accoster dans les ports de l'Est sans la permission des autorités de l'est du pays », a ainsi déclaré le général Ahmed al-Mesmari, porte-parole de l'ANL.