Déjà en 2016 ces forces, alors chassées une première fois du croissant pétrolier, ont trouvé refuge dans le sud de la Libye, une zone de non droit où l'insécurité est totale. Tout comme des dizaines de membres d'al-Qaida, de l'EI et d'autres groupes jihadistes chassés de l'est du pays et de Syrte.
Ces groupes se sont aussi installés près de Misrata et aux alentours de Bani-Walid. Cette ville a décrété l'état d'urgence, ces habitants sont postés à l'entrée et ne veulent plus d'extrémistes chez eux.
Ibrahim Jadhran habitait ces derniers mois près de Bani-Walid, tout comme certains chefs des groupes jihadistes. Ils ont causé des problèmes à cette ville relativement tranquille. Le camp des brigades de défense de Benghazi, à al-Saddada, en banlieue de Bani-Walid a été bombardé, il y a deux mois, par l'aviation de Khalifa Haftar. Un drone américain d'Africom a également visé le 6 juin un chef de l'EI près de Bani Walid.
Mis à part les islamistes le sentiment de rejet d'Ibrahim Jadhran et de ses actions est général. Des dizaines de Libyens, des personnalités, des activistes politiques, des militants des droits de l'homme et des ONG ont chargé Ghassan Salamé, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, de transmettre à Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, une lettre demandant d'imposer des sanctions contre Ibrahim Jadhran.