La route carrossable qui relie Brazzaville à Mbandza Ndounga est totalement défoncée ; jalonnée par de dangereux ravins. Sur cette route, il est difficile de rouler même très faible allure.
A Mbandza Ndounga, district de 7 000 habitants, des humanitaires ont distribué lundi 18 juin quelques tonnes de vivres. Les bénéficiaires qui dépendent essentiellement de l'aide depuis la fin des hostilités dans le Pool veulent désormais avoir des outils nécessaires pour relancer leurs propres activités agropastorales.
C'est ce que le sous-préfet Symphorien Banimba appelle le relèvement. « Ce que les populations demandent maintenant, c'est le relèvement pour leur permettre de redémarrer une vie normale et de se prendre elles-mêmes en charge comme les autres populations du Congo. Ces populations refusent la dépendance pérenne qui risque d'entrainer l'accoutumance », dit le sous-préfet.
L'abri, l'eau potable et l'électricité posent encore problème. « Ceux qui sont partis n'ont plus rien trouvé en rentrant ; des maisons, des plantations et même l'élevage détruits. Il n'y avait plus rien ; même pas une poule. Maintenant, ce peuple qui est revenu se refait avec rien », décrit un habitant sous couvert d'anonymat. A cause de la crise sécuritaire le Pool a quasiment perdu son statut de grenier du Congo, relève un curé.