Selon le porte-parole du CLC, le professeur Isidore Ndayiwel Enziem, rien n’assure que le rendez-vous du 23 décembre sera respecté : « Le CLC note, à neuf jours de cette date officielle [le 30 juin, NDLR], que rien n’assure que le président Joseph Kabila a enfin libéré le processus pour les élections au 23 décembre 2018 ».
La liste des partis et regroupements politiques publiée par le ministère de l'Intérieur est porteuse des germes de conflits et prélude à des conflits électoraux, estime le CLC qui parle de violation des clauses de l'accord de la Saint-Sylvestre. Le CLC évoque aussi la viabilité du fichier électoral qui est mise en cause par les experts de l'OIF : plus de sept millions d'inscrits sont sans empreintes digitales.
A cela s'ajoutent d'autres problèmes : l'absence de consensus sur l'utilisation de la machine à voter, les mesures de décrispation politiques sélectives, le processus de décaissements réglementaires qui semble sérieusement en panne alors que le gouvernement refuse l'apport financier additionnel de la communauté internationale.
Le CLC demande alors aux différentes institutions d’assumer : « Le CLC exige du président Joseph Kabila, du gouvernement et de la Céni des signaux clairs ». Le président de la République est donc tenu de faire la lumière sur son éventuel troisième mandat avant la date du 30 juin, date anniversaire de l'indépendance.