Devant les députés, vendredi dernier, Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale nationale indépendante, a présenté des contraintes liées à l’enrôlement des Congolais de l’étranger. Ces contraintes, a-t-il dit, sont d’ordre technique, logistique, sécuritaire, financier et politique.
D’après son exposé, si les députés ne trouvent pas une solution, c’est-à-dire modifier les dispositions légales qui instituent l’enrôlement des Congolais de l’étranger, la tenue des élections le 23 décembre restera exposée « au risque de l’élasticité du temps que requiert la réalisation de ces opérations ».
A la fin de son exposé, les députés de l’opposition et de la majorité présidentielle ont à une majorité écrasante voté pour la modification de la loi, c’est-à-dire en défaveur de l’enrôlement des Congolais de l’étranger pour ce cycle électoral.
« Mais nous ne voulons pas en nous accordant sur le principe donner une sorte de prétexte au pouvoir qui a montré depuis longtemps qu’il n’était pas prêt à organiser des élections », affirme Juvénal Munubo, député de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de l’opposant Vital Kamerhe
Son collègue Baudouin Mayo estime pour sa part que l’essentiel aujourd’hui, c’est d’arriver à l’alternance politique en décembre 2018 : « Le combat que nous menons est d’imposer la tenue de ces élections au 22 décembre 2018. »
Les deux propositions de loi votées à l’Assemblée nationale doivent être examinées à présent par le Sénat avant d’être transmises au président de la République pour promulgation.
► (Re) lire : Présidentielle en RDC: les Congolais de l'étranger sans doute exclus du vote