Pour cette grève de la faim d’une semaine, moins si la suspension est levée, Léonce Houngbadji a quitté Cotonou pour une maison en banlieue. Le président du Parti de Libération du Peuple explique que c’est pour limiter les visites. L’ancien journaliste a installé un lit dans son bureau. Il dit agir par solidarité avec La Nouvelle Tribune et pour attirer l’attention sur ce qu’il qualifie d’atteinte à la démocratie.
« C’est une décision purement politique et simplement prise par le régime en place et pour nous, c’est le chef de l’Etat qui est derrière. Si le chef de l’Etat se sent offensé, il saisit les tribunaux. La Nouvelle Tribune, c’est l’un des seuls journaux qui donne la parole à tout le monde. Donc si le pouvoir s’attaque à La Nouvelle Tribune, ça veut dire que le pouvoir s’attaque à la démocratie, s’attaque à la liberté. Donc c’est nous empêcher, empêcher le peuple de s’exprimer librement. »
Ce n’est pas la première grève de la faim de Léonce Houngbadji. Il en avait déjà observé une l’an dernier pour dénoncer la fermeture de sept radios et télés réputées proches de l’opposition. La HAAC leur reprochait de ne pas être en règle, trois ont rouvert. Dans le cas de La Nouvelle Tribune, suspendue le 23 mai, l’institution a un mois pour décider si elle maintient ou lève la mesure.