Trois niveaux de réponse sont à interroger. Les experts contactés sont catégoriques, la réponse politique de l'OMS a été très rapide. L'épidémie a été déclarée le 8 mai par Kinshasa et la première équipe de l’OMS, de MSF et de la Division provinciale de la santé s’est rendue ce jour-là, le 8, à Bikoro.
La mobilisation financière est de taille : le système ONU-OMS mobilise 3,6 millions de dollars. La fondation Wellcome Trust a provisionné plus de 2 millions d'euros pour la recherche et l'Italie en a promis 300 000. Les besoins sont évalués à 25 millions d'euros pour les 3 prochains mois.
Le deuxième niveau est la communication. Avant l'arrivée du directeur général de l'OMS en RDC - déplacement très symbolique - cette petite phrase médiatique : « on se prépare au pire des scénarios ». En clair, l'OMS se bat.
Enfin le niveau stratégique : 4 000 vaccins sont en route vers la RDC. Mais quand et qui vacciner en priorité ? La décision politique ne doit pas perturber la réponse médicale, qui doit être coordonnée entre tous les acteurs scientifiques.
L'OMS a sonné très fort le tocsin pour faire oublier 2014. Il ne faudra pas confondre aujourd'hui vitesse et précipitation.
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