« Libérez Mara », « Sans Mara, pas de travail » peut-on lire sur les pancartes. Plusieurs centaines de travailleurs du secteur minier manifestent à Boké depuis dimanche 6 mai pour réclamer la libération du secrétaire général de l'UGTG.
Aboubacar Sidiki Mara se trouve dans les locaux du peloton mobile numéro 3, à Conakry. Devant les grilles, une vingtaine de militants ont attendu, en vain, de le voir sortir. Avec eux, son épouse, inquiète pour sa santé, car le syndicaliste souffrirait de problèmes cardiaques.
Sa garde à vue lui a été notifiée, mais les gendarmes refusent de le transférer, à cause de l'attroupement. Quant aux avocats de Mara, ils ont décidé de ne pas s'exprimer avant que leur client comparaisse devant le procureur.
« Arrêter un syndicaliste venu mettre la pagaille »
En attendant, on ne sait toujours pas ce qui est reproché au leader syndical. Le préfet de Boké évoque de possibles troubles à l'ordre public et le gouverneur de la région minière se refuse à tout commentaire.
Quelques heures avant l'arrestation, le président de la République Alpha Condé annonçait avoir donné « l'ordre au gouverneur de Boké d'arrêter un syndicaliste venu mettre la pagaille dans la région minière ».