Alors que la campagne avait bien commencé, suite aux bons résultats de l'année dernière et l'annonce des prix d'achat du coton, les producteurs se sont retrouvés face à une pluviométrie irrégulière. « Cette saison des pluies a été ponctuée par des épisodes de sècheresse, explique en effet Ali Compaoré, le directeur général de la société cotonnière du Gourma. Les conséquences d’un tel profil pluviométrique ont perturbé le développement normal du cotonnier, ont entraîné des difficultés pour mener les opérations de fertilisation des sols. Il y a aussi eu des difficultés pour les cotonniers pour bien absorber les éléments nutritifs. On peut ajouter aussi une forte recrudescence des parasites dont les dégâts ont été considérables sur les semis tardifs et les semis normaux ».
Avec 613 000 tonnes de coton graine cette année, le Burkina Faso perd sa première place de producteur. L'une des rares satisfactions de sociétés cotonnières reste la qualité du coton produit, pour Ali Compaoré : « La qualité de la fibre de coton conventionnel s’est fortement améliorée. Ces résultats révèlent donc que les principaux problèmes qui ont conduit la suspension provisoire de la culture du coton génétiquement modifié sont quasiment résolus et confirment la justesse du choix fait les acteurs de la filière ».
Pour la prochaine campagne, l'association interprofessionnelle du coton au Burkina prévoit une production nationale de coton graine à 836 000 tonnes.