La cinquantaine bien sonnée, Aristides Gomes avait occupé ce poste de Premier ministre, en 2006, avant de tomber en disgrâce un an plus tard. Il quitte le PAIGC pour former son propre parti, le Parti républicain pour le développement qu’il abandonne quelques mois après.
Puis ce fut une longue traversée du désert qu’il a d’ailleurs mise à profit pour poursuivre les études de sciences politiques en France.
Discret et très compétent, Aristides a mis sa touche dans la plupart des programmes de développement de son pays dont celui présenté aux bailleurs, lors de la table ronde de Bruxelles en mars 2015, intitulé « Terra Ranka » (« Le pays démarre », en créole portugais ).
Bien qu’il y ait eu consensus à Lomé autour de ce choix, Aristides Gomes n’a pas que des amis dans sa famille politique, le PAIGC, aujourd’hui très divisée. Ses détracteurs lui reprochent d’être le chef d’un clan qui se réclame encore de l’ancien président, João Bernardo Vieira, Nino.
■ Ce compromis est-il de nature à sortir le pays du blocage actuel ?
C'est la question que RFI a posé à Vincent Foucher, chercheur au CNRS.