Dans cette pharmacie de Cotonou, les médicaments New Cesamex ont été retirés avant même leur interdiction. Ensuite, ils sont repartis chez les fournisseurs, comme l'explique la responsable. « Les grossistes nous ont envoyés des notes de service nous signifiant de retourner vers eux tous nos produits New Cesamex, ce qui a été fait. Tous les jours, il y a des demandes de produits New Cesamex. On n'en a plus en rayon, et ce n'est pas la peine d'aller dans d'autres pharmacies parce que la vente a été interdite. »
Les grossistes ont fait le point sur leurs stocks et sur les retours des officines, une quantité évaluée à vingt tonnes selon la Direction de la pharmacie et du médicament, la structure chargée de la régulation du médicament au ministère de la Santé. « Normalement, il ne doit plus y avoir d'officine avec les produits New Cesamex, ni de grossistes ayant des produits New Cesamex dans les rayons. S'ils n'ont pas pu encore apporter à la Direction, c'est qu'ils sont déjà mis en quarantaine pour qu'ils soient convoyés à la Direction. Après, il y aura des contrôles. Et je profite de l'occasion pour dire aux officines, aux dépôts, à tout acteur du secteur qui détient encore ces produits qu'ils seront sévèrement sanctionnés si jamais on l'apprend », prévient le directeur de la Direction Fernand Gbaguidi.
Pour le moment, les médicaments sont stockés à la Direction de la pharmacie, dans des containers. Ils seront détruits lorsque la justice donnera le feu vert, lorsque le procès en appel aura eu lieu.