Aux yeux de la Nasa, le principal parti de l'opposition, Cambridge Analytica a forcément été mêlée aux irrégularités qui ont entaché le scrutin présidentiel de l'an dernier. Pour le président de la Nasa, Norman Magaya, les consultants de Cambridge Analytica étaient au cœur de ce qu'il estime être une fraude électorale.
« Ils étaient de ceux qui ont piraté le système de transmission des données de la Commission électorale. Nous sommes portés à croire que ce sont eux qui ont fourni la technologie permettant d’avoir accès au serveur de la commission. Cela leur a permis de produire des procès-verbaux conformes aux résultats qu’ils voulaient obtenir », affirme Norman Magaya.
« C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés, et nous n’avons aucun doute que, le jour où toute la lumière sera faite dans cette histoire, que tout cela sera prouvé. Des poursuites devront alors être engagées. Notre démocratie traverse en ce moment une triste période. Qu’ils aient pu agir de la sorte, qu’ils aient pu chercher à berner les Kényans ainsi, est vraiment d’une grande tristesse », a poursuivi le président de la Nasa.
De son côté, le parti au pouvoir au Kenya, le Jubilee, confirme qu'il a fait appel à une société sœur de Cambridge Analytica, mais uniquement pour le marketing.