De nouveaux signes de détente sont apparus suite à l'accord du vendredi 9 mars. Ce lundi, plusieurs leaders de la NASA ont affirmé que les agents de sécurité chargés de les protéger avaient repris leur service. En effet, après la prestation de serment illégale de Raïla Odinga le 30 janvier, le pouvoir avait pris des mesures de rétorsion et notamment retiré les gardes du corps de 141 députés d'opposition.
Côté NASA, on veut également montrer sa bonne foi. La création d'assemblées du peuple a été suspendue. Plusieurs institutions de ce type avaient été lancées pour créer une sorte de pouvoir parallèle mais sans valeur légale. D'autres devaient être lancées, une convention nationale devait être organisée. L'opposition caressait même l'idée d'une nouvelle élection présidentielle. Tout ce programme est désormais gelé.
Conditions
Mais le comité d'organisation a prévenu qu'il ne s'agit pas d'une carte blanche. Il y a des conditions, notamment un processus de négociation honnête et introspectif.
Raïla Odinga s'est également entretenu avec les trois grands alliés de sa coalition qui s'étaient plaints d'avoir été écartés de l'accord. A la sortie, Musalia Mudavadi a simplement lu un communiqué lapidaire.
Le chef du parti ANC a parlé d'une discussion franche. Pour autant, il a parlé de problèmes majeurs en cours et que chacun allait désormais discuter avec les instances de son mouvement respectif. La NASA semble donc toujours au bord de l'implosion.