En survêtement et chaussures de sport, Cyril Ramaphosa entre dans un bureau de vote du quartier d'Orlando. Pour donner l'exemple, il accompagne Winnie Mandela qui renouvelle sa carte d'électrice.
Le mot d'ordre est de convaincre les 7 millions de potentiels votants qui ne se sont pas encore inscrits sur les listes.
Prince, 23 ans, vient de s'inscrire. « Pour moi, c'est avant tout pour exercer mon droit de vote, mais aussi bien sûr voter pour le " bon parti ". Et cela va améliorer la situation en Afrique du Sud », assure-t-il.
L'ANC est en effet en régression dans les urnes depuis 2014. Des votants comme Tiny ont tourné le dos au parti historique. « La seule chose qui peut changer l'ANC, c'est de virer tous les éléphants du parti. Et de laisser la place au jeune », estime-t-elle.
Et Ramaphosa n'y changera rien. « Regardez, il emmène les gens près de son quartier, là où tout va bien, où il y a de belles routes, ajoute Tiny. Je n'ai pas de vraie route chez moi, je n'ai pas vraies toilettes. Il aurait dû aller là-bas pour montrer qu'il y avait un changement. »
Il semble que même sa façon de se réclamer de l'héritage de Nelson Mandela ne suffira pas à rallier les plus pauvres des Sud-Africains.
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