Benjamin Mkapa, le facilitateur de la médiation burundaise, a rendu hier vendredi son rapport à la délégation est-africaine. Sa principale conclusion : le gouvernement burundais n'est toujours pas prêt à intégrer les différents acteurs de la crise dans les discussions. « Le rapport du président Mkapa indique qu'il y a encore de nombreux défis pour rassembler le président Nkurunziza et le leader de l'opposition. Le gouvernement doit s'ouvrir un peu et permettre la participation de toutes les parties pour commencer à négocier une solution au problème burundais », explique Oryem Okello, ministre des Affaires étrangères ougandais.
Une médiation à l'arrêt, tant et si bien que Benjamin Mkapa souhaitait démissionner. La communauté est-africaine a demandé à ce qu'il poursuive sa mission. Côté burundais, cela n'engage en rien à la poursuite des discussions.
« Le sommet a considéré le risque qu'il y avait à perdre la main sur le dossier, explique Alain Aimé Nyamitwe, ministre des Affaires étrangères burundais. Et les conséquences que cela aurait pu porter, non seulement au processus mais aussi à la région en général. Et les décisions qui ont été prises l'ont été sur cette base-là. Maintenant, quelle est la position qui sera celle du gouvernement burundais ? Il me semble qu'il serait peut-être un peu trop tôt de se prononcer. En tout cas j'ai déjà fait rapport, j'attends la réaction officielle. »
Après la clôture officielle du sommet, le vice-président burundais a rencontré le président ougandais en privé. Il a notamment été question du respect des accords d'Arusha lors du référendum prévu en mai prochain au Burundi.