Les débats se sont concentrés au final sur une question : les fonds alloués au maire Khalifa Sall chaque mois, trente millions de francs CFA, entre 2011 et 2015, sont-ils des fonds politiques ? Une évidence pour le camp du maire. Un mensonge pour le procureur et les avocats de l’Etat, ici maitre Félix Sow, qui estiment qu’il y a bien eu détournements de deniers publics. « Les seuls justificatifs qu'ils ont donnés, ce sont les factures que l'on considère comme fausses. Et ils le savent d'ailleurs, c'est pourquoi ils veulent amener le procès sur un plan politique, voilà le problème! »
Khalifa Sall l’a dit et répété : pour lui, ce procès est politique et ne vise qu’une chose : stopper sa carrière, stopper sa possible candidature à la présidentielle de 2019. Pour Maitre Demba Cire Bathily, l’un des membres de l’importante défense du maire, Khalifa Sall a prouvé lors des audiences que les fonds étaient politiques, qu’il n’a donc rien détourné. « Je pense que la procédure est politique depuis le départ. Tout le procès a tourné autour des fonds politiques, pas sur des questions de factures. Et les réponses ont été apportées pour montrer que ce sont des fonds politiques. »
Le planning des prochains jours sera chargé. Ce jeudi avec les plaidoiries des avocats de l’Etat, vendredi, celles de la mairie, puis le réquisitoire du procureur. Lundi, mardi et mercredi prochain les avocats de Khalifa Sall auront trois jours pour plaider.